Parcours

Fils ainé d’une famille de 7 enfants, où chaque sou était compté, la vie n’était pas facile dans ce petit village de Scry.

J’ai été mis très tôt au travail: dès l’âge de 5 ans, mon père,autoritaire, m’obligeait à mélanger consciencieusement de l’argile à la poussière de charbon pour en faire des boulets en milliers d’exemplaires qui servaient tant bien que mal à chauffer la maison sans frais. Aussi, c’est à cet âge la, que je découvre l’argile, cette matière adamique,qui m’a conduit à faire différentes formes que je travaillais machinalement dans la paume de mes mains. C’est là-aussi que je me suis senti  prédestiné a être un artiste, comme si la chaîne d’acides ribonucléiques me codifiait et me façonnait.
Mon père, homme du fer et de la terre, pensait que je devais suivre sa voie, comme celle de son père avant lui.

 

Cela veut dire qu’il fallait sans doute oublier que la vie est aussi poésie, pour ne penser qu’au côté matérialiste des choses. Combien d’enfants n’ont-ils pas été castrés de la sorte? Combien de « Mozart » assassinés au nom de ce productivisme Schizophrénique?

Cela ne m’a pas empêché de continuer à créer secrètement,avec force et persévérance.
Cependant, à l’âge de 15 ans, les dures réalités de la vie me contraignent à arrêter les études et à travailler pour les besoins de la grande famille.

J’ai donc fréquenté un atelier de modelage mécanique qui construisait différentes pièces en bois: hélices de bateau, engrenages… qui partaient en fonderie pour être moulées dans le sable et coulées en différents métaux.

J’ai pu assister à ces techniques, à ces fusions, spectaculaires pour moi, surtout après dépouillement du moule et découverte de la pièce en métal qui avait donné naissance à un objet en 3 dimensions.

Cela m’a marqué, puisque par après, j’ai coulé mes propres sculptures.

Plus tard,j’entre à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles afin de rependre les études interrompues. Je réalise le cycle de cinq ans  du cours supérieur de sculpture en une seule année avec la plus grande distinction et je fonctionne comme artiste-enseignant autonome, pédagogie plus  enrichissante pour mes élèves;

J’ai créé aussi des nouvelles orientations:la sculpture monumentale et autres perceptions.

Pendant mon parcours, j’ai toujours guidé mon cours à l’innovation et  aux thématiques sur la perception des espaces publics.

Mon rôle a toujours été de motiver le parcours, d’animer une expérience nouvelle.

L’atelier est stimulé par le sens du rêve et de l’imaginaire, creuset de nouvelles orientations dans une génération créatrice.

Martin Ankh